Historique (restaurations contemporaines).
Restauration de la tour en avril 1961.
La tour nécessite cependant encore une autre campagne de travaux. Commencée en avril 1961, elle fut achevée un an plus tard. Les 2/3 du mur de la façade ouest et des murs des côtés nord et sud, sur une largeur de plus d’un mètre, furent démontés depuis le haut jusqu’en bas. A l’intérieur, on renouvela les planchers séparant les différents niveaux. De nouvelles sablières en chêne furent placées au faîte des murs ; le chapeau de la flèche fut descendu et réparé. Enfin, la toiture du clocher fut remise à neuf. Pour la première fois, l’Etat et la Province intervinrent dans les dépenses, l’église étant classée depuis le 10 mars 1948. (Coût total : 567.488 F.)
Restauration de la toiture en 1969.
La toiture des trois nefs et du chœur fut entièrement restaurée en 1969. Les travaux réalisés furent de piètre qualité. (Coût total : 540.274 F.)
Les membres de l’asbl « Les Amis du Vieux Tohogne » (début’70).
Et enfin, il reste à signaler la dernière phase des travaux de restauration (la plus importante) qui a commencé en 1975. Cela faisait de nombreuses années que ce temple réclamait une restauration intérieure exhaustive car le délabrement s’avérait général. Il faut rendre hommage à feu M. l’abbé Germain Ninane, natif de Tohogne, qui mit tout en œuvre pour ébranler la machine administrative, en vue d’aboutir à une restauration de l’édifice. Sous son impulsion, l’A.S.B.L. « Les Amis du Vieux Tohogne », créée en 1970, fut à l’origine de l’introduction des dossiers. Le bourgmestre de Tohogne, M. Jean Godinache, nommé maître de l’ouvrage, fut attentif tout au long de cette aventure. Quant au curé de la paroisse, M. l’abbé Robert Seron, il se fit un devoir d’éplucher méthodiquement les cahiers des charges et émit des avis pratiques. Architectes : E. Meurisse et P. Léonard. Entrepreneur : Foulon, Liège. (Coût approximatif : 10.000.000 F.)
Des ouvriers de l’entreprise Foulon photographiés devant l’église en 1975.
Janvier 1975 vit l’arrivée des ouvriers qui eurent pour tâche première d’enlever le mobilier. Les travaux entrepris imposaient qu’un nouveau lieu de culte soit provisoirement choisi ; le local des jeunes accueillit la communauté chrétienne de l’endroit.
Les travaux s’étalèrent sur deux ans ; ils permirent bien des rénovations et notamment le placement :
La tour de l’église Saint-Martin devant laquelle fut creusée une profonde tranchée destinée à accueillir la double gaine nécessaire au chauffage par air pulsé.
– des installations du chauffage par air pulsé (la chaudière est placée dans le petit bâtiment reconstruit à gauche du départ de l’allée principale qui mène à l’église) ; une double gaine fait la jonction entre la chaudière et l’église en passant sous le jardin du presbytère et sous le mur ouest de la tour) ;
– d’un nouveau plafond réalisé en planches de chênes dans les trois nefs ;
– d’un parquet en hêtre dans la majeure partie du vaisseau central ;
– des carreaux bleus de Dinant de réemploi dans les nefs et le chœur ;
Monseigneur Léonard a consacré le nouvel autel le 23 septembre 2001. Les cinq « foyers » viennent d’être allumés.
– d’un nouvel autel fixe en marbre noir belge ;
– des vitraux, etc.
Le jubé et la sacristie ont été supprimés. Le retable a été avancé de près d’un mètre. Le lambris du chœur a été restauré et complété.
Les robustes grillages qui délimitaient l’allée nord du cimetière donnant accès à l’église viennent d’être enlevés. On distingue, éparses, les bordures en pierre de taille.
Il a été procédé : à la suppression des grillages dans le cimetière, à la réalisation de tout un réseau de canalisations pour recueillir les eaux des toitures et drainer le sol autour des fondations de l’édifice ; à la remise en état du mur d’enceinte du cimetière et spécialement des dalles de couverture.
De multiples autres travaux et changements ont été opérés.
En juin 1983, vu les tergiversations nationales, le Conseil de Fabrique réalisa sur fonds propres la nécessaire transformation de l’éclairage (des spots discrets dans la nef centrale et dans le chœur et des appliques néon dans les petites nefs).
Absidiole en cours de restauration.
En janvier 1984, les sculptures médiévales et baroques, confiées depuis 1978 à l’IRPA à Bruxelles, furent placées dans deux grandes vitrines aménagées dans les absidioles. Le curé de la paroisse, M. l’abbé Claude Feuchaux, le Conseil de Fabrique et des paroissiens entreprirent également de peindre les bas-côtés et le mur côté tour de la nef centrale. En mai 1984, on fit appel à une entreprise liégeoise pour repeindre le chœur (sur fonds privés). Et puis ce fut à nouveau le blocage. Le Conseil de Fabrique décida d’en finir avec les travaux de peinture. Devis : 643.345 F. Grâce à l’intervention communale et à la générosité des paroissiens, ces derniers travaux ont pu être effectués et terminés pour Pâques 1985.
Sondages entrepris en 1980 pour juger de la qualité et de l’homogénéité des peintures murales.
Lors des travaux de restauration, on découvrit que des peintures murales datant des XVIe et XVIIe siècles étaient conservées dans le vaisseau central sous plusieurs couches de badigeon. Contrairement à son vis-à-vis, le côté méridional de la grande nef n’a pas été dégagé de ses peintures. Elles étaient, au vu des sondages, très dégradées (contrairement à celles découvertes vis-à-vis). La décision unilatérale de la Fabrique d’Eglise de repeindre le mur sud a été dictée par le bon sens.
Visage de l’intérieur du sanctuaire peu après les plus gros travaux (septembre 1976).
Il est à noter qu’une petite cave voûtée fut découverte dans la nef centrale comme l’attestaient les archives et que, sous l’autel Saint-Pierre, située dans l’absidiole septentrionale, les pierres tombales de Nicolas et Jean de Vilhain, seigneurs de Verlaine furent mise au jour.
Si en janvier 1975 commencèrent les travaux de restauration de l’église de Tohogne, il fallut attendre Pâques 1985 pour que le sanctuaire soit complètement remis à neuf.
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